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The past is in the past ? + AUMARIC

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Mar 14 Juil - 18:55
Vassilissa M. Thornsfield
Le pouvoir peut être amassé par les puissants, et volé à des innocents.
Le pouvoir peut être amassé par les puissants, et volé à des innocents.
ARRIVÉE DANS LE NORD : 26/05/2015
PARCHEMINS : 6
POUSSIÈRE DE FEE : 25
RESIDENCE : Bramblesland là est ta patrie et ta demeure, c'est depuis la capitale de Ravenswood que tu règnes, protégée et crainte derrière les remparts de ton château. Assise sur ton trône, tu t'éloignes rarement de la cour de Dragoreth.
FONCTION : Tête couronnée à la tête d'un royaume. Tu es née reine et le resteras quoi qu'il advienne, toi et ta fratrie avez tout pouvoir sur Bramblesland, royaume que vous avez façonné, sublimé et créé. Il ne peut survivre sans vous puisque vous êtes l'énergie qui le rend fort, puissant, remarquable, prédominant. Juge Suprême tu es la loi et l'ordre de ton royaume, rien n'échappe à ton regard hagard, les autorités locales étant sous tes ordres. Loin d'être la plus clémente des souveraines rares sont ceux qui ressortent hommes libres de ton tribunal, ta cruauté détruit tout sur son passage tout comme le feu de ton dragon brûle ses victimes. Tout ne sera que cendres sous ton courroux. Toi la reine des Ténèbres.
HUMEUR : Froideur extrême qui dissimule colère et cruauté. Dangereusement irritable.
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Vassilissa M. Thornsfield
ALWAYS WEAR YOUR INVISIBLE CROWN

The past is in the past ?
« Pauvre cœur, que d'illusions t'ont bercé, que d'espérances t'ont caressé, pour finir par la haine. »

Dans la voiture qui t’emporte tu guettes l’apparition des bois de Roseclair avec une certaine émotion, et lorsque vous franchissez la grille du parc, tu te sens un peu troublée. Le parc est très vaste et d’aspect extrêmement varié. Vous y avez pénétré par la partie la plus basse ; après une montée à travers une belle étendue boisée, vous vous trouvez au sommet d’une colline d’où le regard est tout de suite frappé par la vue du château de Roseclair situé de l’autre côté de la vallée vers laquelle la route descend en lacets assez brusques. Le château, grande et belle construction en pierre, se dresse avantageusement sur une petite éminence derrière laquelle s’étend une chaîne de hautes collines boisées. Devant le château coule une rivière assez importante que d’habiles travaux ont encore élargie, mais sans donner à ses rives une apparence artificielle. Tu te souviens alors l'émerveillement de tes jeunes années; jamais encore tu n’avais vu un domaine dont le pittoresque naturel eût été aussi bien respecté. La voiture descend la colline, traverse le pont et vient s’arrêter dans la cour pavée. Tandis que tu examines de près les alentours, la crainte de rencontrer un de ses  propriétaires vient de nouveau te saisir. Si jamais les dires qu'on t'avait rapporté sur son absence étaient faux ? Tu n'es venue en ces lieux que pour t'enquérir de l'état de ta cadette, cela fait des années que tu te refuse de poser le soulier dans cette demeure, tu n'aimes guère ce qu'elle te rappele. Pourtant tu n'eus d'autres choix que celui de faire le déplacement lorsque tu reçus la dernière lettre de ta sœur. « Ma chère Lissa, je me sens très souffrante ce matin, du fait, je suppose, d’avoir été trempée jusqu’aux os hier. Mes aimables amis ne veulent pas entendre parler de me voir quitter le lit avant que je sois mieux. Ils insistent pour que je voie Mr. Jones, médecin de famille. Aussi ne vous alarmez pas si vous entendiez dire qu’il est venu pour moi à Roseclair. Je n’ai rien de sérieux, simplement un mal de gorge accompagné de migraine. Tout à vous... etc... » Aeddan avait eut tôt fait de se moquer de toi, lorsqu'il y a quelques jours, tu lui avais lu cette lettre à voix haute au petit-déjeuner. « Eh bien, » ma chère soeur, avait-il dit, « si l’indisposition de notre Maëlle s’aggravait et se terminait mal, vous auriez la consolation de penser qu’elle l’a contractée en courant après Lysandre Montrose et les rêves d'une progéniture à venir pour vous obéir. » Bien évidement tu avais répliqué qu'on ne mourrait pas d'un simple rhume et cependant l'inquiétude t'avais rapidement gagné. Le fait est, que tu n'as aucune confiance en ces charlatant barbus qui sont au service de la famille royale du Val de Joly. Ils ont beau se vanter à qui veut bien l'entendre que leurs connaissances des plantes est fort utile dans le domaine médicinal tu n'en as cure, c'est ainsi qu'anxieuse tu t'es décidée de partir pour Castelmaure.

A présent arrivée auprès de tes hôtes tu n'es plus aussi certaine que cela était la plus pertinente des initiatives, tu ne peux te tenir toi-même trop éloignée de ton royaume au risque de voir le mal qui te ronge s'aggraver plus encore, sans oublier les véritables motifs qui te tiennent éloignée de Roseclair depuis tant de temps. Pour rien au monde tu ne souhaites replonger dans ton passé, il y a trop de choses que tu préfères oublier ici. Tu es introduite dans la salle à manger où une bonne partie de la famille royale est réuni sauf Maëlle bien évidement, Aumaric et un de ses plus jeunes frères. Ton apparition cause une vive surprise. Que tu te sois enfin décidée à revenir au château et non pour une raison officielle, la princesse Liora et le prince Lysandre n’en reviennent pas et, dans leur étonnement, tu sens nettement de la désapprobation. Ils te font toutefois un accueil très poli. Dans les manières de leur père le roi il y a mieux que de la politesse, il y a de la cordialité ; la princesse Rosasharn dit peu de chose et le prince Adriel rien du tout. La première, tout en admirant ton allure, se demande assurément s’il y a réellement motif à ce que tu aies fait un tel déplacement  ; le second ne pense qu’à achever son déjeuner. Tes questions au sujet de ta sœur reçoivent une réponse peu satisfaisante. Maëlle avait mal dormi ; elle s’était levée cependant, mais se sentait fiévreuse et n’avait pas quitté sa chambre. Tu te fis conduire immédiatement auprès d’elle et Maë qui, par crainte de vous alarmer, n’avait pas osé réclamer une visite, fut ravie de te voir entrer. Son état ne lui permet pas de parler beaucoup et, Liora vous laissant ensemble, elle se borne à exprimer son mécontentement et sa lassitude tout en reconnaissant à contre-coeur la solitude que les Montrose lui témoignent. Tu retrouves bien là ta sœur, capricieuse et entêtée, lui remettant quelques nouvelles de Ravenswood tu en profites également pour lui toucher quelques mots au sujet de cet heureux événement que toi et les tiens attendez avec impatience depuis cinq ans. Sujet qui rapidement l'épuise et la fâche, sentant bien qu'elle te dissimule quelque chose, mais, comprenant que ce n'est point le moment d'insister tu préfères changer de sujet en lui parlant des festivités estivales qui auront bientôt lieux dans le Val comme chaque année.

Quand l'horloge sonne trois-heures tu te décides enfin à quitter le chevet de ta sœur, préférant la laisser se reposer tu t'échappes dans les dédales du château malheureusement trop familiers à tes yeux. Rien n'a changé dans ces couloirs, le moindre tableau est resté en l'état. Dans chaque salle où tu passes, le point de vue sur le parc change, et de chaque fenêtre il y a de nouvelles beautés à voir. Les pièces de vastes proportions et le mobilier en rapport avec la fortune des propriétaires. Tu notes avec une certaine admiration qu’il n’y a rien de voyant ou d’inutilement somptueux comme à Rivenoir. « Et dire que de cette demeure je pourrais être la châtelaine ! » songes-tu alors. Ces pièces seraient pour toi un décor familier ; au lieu de les visiter comme une étrangère. Mais non, penses-tu en te ressaisissant, cela n'aurait jamais été, il est évidement que tu n'aurais pas été à ta place dans un tel décors. Un Montrose et une Thornsfield voilà une union qui était vouée à l'échec et ce, dès le début, la preuve en est avec la belle mascarade qui unie ta cadette à Lysandre. Cette réflexion arrive à point pour te délivrer de quelque chose qui ressemble fort à un regret.

Sans t'en rendre compte tes pas t'ont porté seuls jusqu'aux jardins extérieurs, un instant tu songes à faire demi-tour mais l'idée même de devoir te mêler à tes hôtes qui doivent, assurément, être en train de prendre le thé à l'intérieur, te débecte. Tu préfères encore tenir compagnie aux roses inanimées de ce jardin de splendeurs, il est amusant de te dire qu'autrefois tu longeais ces mêmes allées avec un regard bien différent. Tu ne comprenais pas encore pourquoi on racontait que la Beauté des Montrose cachait bien des duperies. Tu les pensais inoffensifs, insignifiants. Aujourd'hui la moindre vue d'une de leurs fleurs te donne la nausée. T'accroupissant au bord de l'allée tu te penches vers un par-terre de fleurs qui ne semble jamais avoir fané, tu te rappelles alors ces bosquets où tu te cachais étant enfant, dans l'espoir vain d'obtenir un peu de tranquillité. Ou seulement de le fuir lui. Et puis elle accroche ton regard, la fleur d'un blanc immaculé aux pétales piquantes, la pointe tournée vers toi elle emprisonne ton attention et ne la lâche plus. Elle émerge des épines, se frayant un passage jusqu'à la surface, pour éclore parmi les piques aussi durs qu'elle est pure. Soudain des trous se forment dans les pétales délicates, ils s'étendent créant une dentelle enflammée sous ton regard de braises, la fleur se consume sous tes yeux jusqu'à s'étendre au cactus qui se transforme alors en bûcher ardent, la fleur brûle parmi les épines. Elle s'éteint aussi vite qu'elle est apparue. Tu observes satisfaite mais le visage impassible les flammes danser devant toi, sans un mot tu l'as tué avant que la plante n'atteigne sa maturité. Te sentant à ton tour épiée tu relèves distraitement tes iris encore empruntes de cette lueur ambrée, et tu le vois. Lui. Le prince héritier en personne apparaissant soudain dans l'allée. Vingt mètres à peine vous séparent et son apparition est si subite qu’il t'est impossible d’échapper à sa vue. Vos yeux se rencontrent, et tu dois te faire violence pour ne pas transformer les bosquets en torches incandescentes. Tu tressailles mais restes comme figée par la surprise, mais, te ressaisissant aussitôt, tu le laisses s’avancer vers toi et lui adresses la parole, sinon avec un parfait sang-froid, du moins avec la plus grande politesse. Politesse nourrie par l'orgueil mais pétrie de ressentiments à son égard. Tout étonnée du changement survenu dans ses manières depuis votre dernière rencontre, tu sens à mesure qu’il parle croître ton embarras. L’idée qu’il doit juger déplacée ta présence en ces lieux te fait de cet entretien un véritable supplice. Tu t'empresses alors d'ajouter  « On m'avait informé que vous ne seriez pas ici avant la semaine prochaine, et, d’après ce qu'on m'a dit au château, j'avais compris que vous n’étiez pas attendu si tôt. » Tu tiens à ce qu’il apprenne qu’en venant à Roseclair tu te croyais sûre de son absence. Tu te questionnes à présent sur la raison de son retour si impromptu ainsi que sur le laps de temps qui s'est écoulé entre le moment où il t'a remarqué et le moment où tu as redressé la tête pour le voir apparaître. T'aurait-il vu brûler ce cactus ? En tout cas, il ne peut ignorer que ces cendres à vos pieds sont de ton fait.

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Mer 15 Juil - 12:39
Aumaric C. Montrose
ET TA DÉBAUCHE NE LEURRE QU’UN INSTANT TON DÉSESPOIR CACHÉ.
ET TA DÉBAUCHE NE LEURRE QU’UN INSTANT TON DÉSESPOIR CACHÉ.
ARRIVÉE DANS LE NORD : 14/07/2015
PARCHEMINS : 12
POUSSIÈRE DE FEE : 25
FONCTION : Tu es le prince héritier de Val de Joly, celui qui héritera de tout par le biais de ton père. Tu as été élevé dans ce but, et à ce jour, tu as reçu le pouvoir de déclarer la guerre aux autres royaumes, de faire la paix, de diriger les actions de l'armée et de négocier et de ratifier les traités, les alliances et les accords internationaux.
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Aumaric C. Montrose
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The past is in the past ?
« Pauvre cœur, que d'illusions t'ont bercé, que d'espérances t'ont caressé, pour finir par la haine. »



'Pourquoi ?' Oui, pourquoi ? Pourquoi l'avais-tu choisit elle et pas une autre ? Pourquoi répétais-tu éternellement l'histoire dans ta mémoire ? Pourquoi ne tournais-tu pas la page ? Ces souvenirs te faisaient mal pourtant, ils te lacéraient le corps, et te brûlaient l'âme. Apparemment, tu aimais souffrir, c'était l'explication la plus plausible. Tu aimais revenir dans cette pièce là où 'elle' avait tout détruit. Tu poignardais ce qui te restait de cœur en humant le parfum qu'elle avait oublié lors de son départ. Et comme une piqûre de rappel, tu te plaisais à revivre ce cauchemar. Qu'essayais-tu de faire exactement si ce n'est de détruire les dernières parcelles de ton âme ? Tu ne savais pas répondre à cette question non plus, et tu fis ce que tu faisais toujours après ta quotidienne flagellation sentimentale : tu te laissas emporter par cette colère noire qui ne t'avait jamais quitté depuis lors, que ses lèvres perfides avaient touché les siennes. Dans la pièce, rien ne résista à la violence de tes coups. Les broderies richement décorées ne furent plus que lambeaux, et les luxueux meubles que des débris. Voilà pourquoi tu détestais revenir ici. C'était ta maison pourtant. Ta famille était ici. Et tu aimais ton pays, ainsi que ton peuple. Toutefois, le passé était trop douloureux, il te malmenait comme un vieux chiffon abandonné, alors dès lors où tu as pu quitter cet environnement qui te rappelait que 'cette' femme avait bien existé, tu partis sans la moindre hésitation. Situation bien ironique d'ailleurs, voir bancale qui te confortait dans l'idée que tu étais bel et bien tordu ; ton compagnon d'aventure n'étant autre que le frère de la dite femme. Ne te voilais-tu pas la face ? Non, tu niais l'évidence. Ainsi, revenir parmi les tiens fut un énième fardeau comme tous les précédents. Tu suffoquais depuis deux jours, rêvant de retourner sur la mer, ou de sillonner une quelconque montagne. Refus immédiat du paternel, le Roi, les seules collines que tu sillonnas dernièrement furent celle de cette femme dans les écuries royales … Comment s'appelait-elle déjà ? Everdeen ? Meereen peut-être ? Qu'importe son nom. Tu l'avais oublié dès l'instant où elle t'accueillit dans son palais de chair. Car après la souffrance et la violence, venait ensuite l'envie, suivit du plaisir. Te consoler dans les bras d'une femme n'était pas un remède pourtant, mais une échappatoire … Qui en soit était aussi inutile que cette peinture que ta sœur Temperance s'évertuait à se tartiner sur le visage ces derniers temps. Tu voulais que toutes ces dames te fassent oublier. Tu voulais te perdre dans leur intimité pour tuer les souvenirs que tu avais avec 'elle'. Multiples tentatives qui s'en suivaient toujours d'échecs cuisant. À l'instant même ou tu les congédiais, 'elle' revenait en force. Te narguant au passage que tu l'avais dans la peau, elle te disait 'Haïs-moi ! Déteste-moi ! C'est comme ça que je vis encore en toi.' Sorcière ! Elle t'avait maudit ! Et tu l'entendais, là. Elle t'était apparue même, en train de rire d'un rire que tu ne lui avais jamais vu auparavant. Sinistre femme. « Ne me laisseras-tu donc jamais en paix ... » Le voulais-tu vraiment, en fait ? C'était ça, la vraie question.

Te frottant le front, un liquide chaud parcouru, ta peau. Tes mains avaient été victimes de ta folie, et tu te surpris à constater que malgré le bruit que tu avais pu faire, personne ne vint. Ton orgueil en prit un coup, jusqu'à ce que tu te souviennes avoir ordonné que personne ne vienne te déranger quoi qu'on puisse entendre dans la pièce. Idiot. Reprenant contenance, Aumaric l'abîmé laissa place au prince joueur. « A moi ! Je me meurs ! » Et rapidement, la porte s'ouvrit avec fracas. Des gardes, qui échangèrent leur place avec une soigneuse que tu pris soin de choisir pour ses jolis yeux bleus, après qu'ils aient constaté qu'aucun danger n'était en ces lieux. Te soignant de ses douces mains, tu pouvais sentir la gêne qui se dégageait d'elle. Tu la voyais même, le rouge peinturant ses joues. Et tu en souris. Jouer et manipuler. Tu savais très bien le faire, comme mentir et tricher d'ailleurs. Lui glissant quelques mots doux aussi faux que cette bague que tu avais pu offrir à la dernière donzelle à qui tu as fait la cour, elle te tomba littéralement dans les bras. C'était tellement facile. Trop facile. Ce qui t'avait toujours amené à penser que le sexe faible portait bien son nom. Les femmes n'étaient que des êtres perfides, des êtres sans honneur, qui écartaient les jambes aussi facilement que des acrobates expérimentés. Des menteuses plus douées que toi. Elles te dégouttaient autant que tu les aimais. 'Elle' t'en avait dégouttait. Encore. Toujours 'elle'. Tuant cette pensée en poussant la soigneuse dans le lit – du moins ce qui en restait -, tu l'aimas quelques heures pour ensuite l'éconduire comme toutes les autres. La machine se répétait. Et comme d'habitude, ton frère Lysandre arriva à point nommé pour constater que tu n'étais que débauche. Encore. « Tu … Tu devrais peut-être te rendre dans les jardins. » Pourquoi ? Fronçant le regard, tu te tournas vers lui et avant qu'il ne te réponde, il n'était déjà plus là. Te rhabillant alors, curieux de voir ce qu'il y avait dans ces jardins, tu sortis du château. Te glissant entres les parterres de fleurs dont tu cueillis une des leurs, à l'instant où cette odeur si spécifique atteignit tes narines, tu te figeas. Et la fleur que tu tenais en main, se laissa mourir en tombant au sol. Cette odeur, celle des fleurs brûlées, elle te hantait comme celle du parfum dont tu avais gardé le flacon. Et elle te consuma de l'intérieur, ravivant se bûcher qu'elle avait nourri durant toutes ces années en ton fort intérieur. Tes jambes bougèrent d'elles-mêmes alors que ton esprit leur hurlait dessus, ordonnant de rester en place. Mais il était trop tard.

Tes yeux se sont posés sur elle ; sur son visage baissé. Et tout refit surface, telle un tsunami, les vagues te submergèrent. Le chaos brilla dans ton regard, et si tu avais eu la capacité de pleurer, les larmes auraient sans doute jailli de tes mirettes. 'Elle' était là. En face de toi. Ce n'était pas une énième chimère que ton esprit torturé avait fabriquée de toute pièce, la réalité était bien là, en face de toi. Tu en restas figé. Ta voix s'était éteinte à l'instant même où tu compris que c'était elle, et tu te surpris à contempler cette beauté qui fut différente de celle de tes souvenirs. « On m'avait informé que vous ne seriez pas ici avant la semaine prochaine, et, d’après ce qu'on m'a dit au château, j'avais compris que vous n’étiez pas attendu si tôt. » Ton orgueil et ton arrogance te poussèrent à rependre bien vite contenance. Tout, mais qu'elle ne voit pas cette souffrance. Surtout pas. Tu ne voulais pas qu'elle te sache si faible et démunit, tu voulais au contraire la malmener, lui montrer que toi, tu étais heureux. Plus heureux en l'ayant chassé loin de toi. Plus heureux en étant libre après s'être joué d'elle. Tu voulais être une ordure à ses yeux, qu'elle te haïsse autant que tu pouvais l’exécrer. Un donné pour un rendu. Cette femme avait fait de ta vie un enfer, transformant chaque plaisir en douceur amère. Tu voulais lui rendre la pareille. Alors ton visage arbora une mine gonflée de dédain, guinder d'une insolence dont toi seul pouvait faire preuve face à une tête couronnée. Reine ou pas, tu t'en fichais pas mal. Tu n'en avais cure. Que ce soit elle ou quelqu'un d'autre, jamais, tu n'avais haussé quelqu'un plus haut que toi-même hormis tes parents. Orgueilleux petit prince, tu n'étais qu'arrogance. « J'ai donc gâché la journée d'une Reine … J'en serais presque désolé. » Sourire sur le visage, tes yeux la fixaient. Cinq ans. Cinq longues années que tu ne l'avais pas vues, si ce n'est dans tes rêves … Ou cauchemars. Et les années l'avaient transformé. C'était devenu une femme plus mûre, alors que jadis, elle t'avait quitté avec des joues encore bombées un peu par l'enfance et des yeux brillants. Il t'était étrange de la voir ainsi. Tout aussi bizarre que douloureux. « Maëlle serait-elle au seuil de la mort pour que nous soyons bénis par votre présence ? » L'ironie teintée ta voix, et tu te rapprochas inexorablement d'elle. « Ou c'est cette envie si particulière de mettre à feu et à sang nos jardins qui vous a fait venir ici ? » Tes derniers mots ne furent que colère. Tu ne cachas pas ton mépris. Tu ne voulais pas faire semblant avec elle. Quelle contradiction ... Et tu regardas les parcelles de fleurs se consumait, quittant ce bleu qui t'avait tant hanté. Tu te rappelas alors ces années passées à ses côtés. La nostalgie noya quelques instants tes pensées, et tu te remémoras tous ces moments où elle avait eut cette fâcheuse manie de tout brûlé derrière elle, quand elle était en colère.

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Ven 17 Juil - 0:19
Vassilissa M. Thornsfield
Le pouvoir peut être amassé par les puissants, et volé à des innocents.
Le pouvoir peut être amassé par les puissants, et volé à des innocents.
ARRIVÉE DANS LE NORD : 26/05/2015
PARCHEMINS : 6
POUSSIÈRE DE FEE : 25
RESIDENCE : Bramblesland là est ta patrie et ta demeure, c'est depuis la capitale de Ravenswood que tu règnes, protégée et crainte derrière les remparts de ton château. Assise sur ton trône, tu t'éloignes rarement de la cour de Dragoreth.
FONCTION : Tête couronnée à la tête d'un royaume. Tu es née reine et le resteras quoi qu'il advienne, toi et ta fratrie avez tout pouvoir sur Bramblesland, royaume que vous avez façonné, sublimé et créé. Il ne peut survivre sans vous puisque vous êtes l'énergie qui le rend fort, puissant, remarquable, prédominant. Juge Suprême tu es la loi et l'ordre de ton royaume, rien n'échappe à ton regard hagard, les autorités locales étant sous tes ordres. Loin d'être la plus clémente des souveraines rares sont ceux qui ressortent hommes libres de ton tribunal, ta cruauté détruit tout sur son passage tout comme le feu de ton dragon brûle ses victimes. Tout ne sera que cendres sous ton courroux. Toi la reine des Ténèbres.
HUMEUR : Froideur extrême qui dissimule colère et cruauté. Dangereusement irritable.
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Vassilissa M. Thornsfield
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« Pauvre cœur, que d'illusions t'ont bercé, que d'espérances t'ont caressé, pour finir par la haine. »

Le contrôle. C'est ce dont tu dois faire preuve en cet instant pour éviter de transformer le prince en bûcher vivant, que tu prendrais plaisir pourtant à le voir se consumer sous ton regard, ses hurlements de douleur seraient le plus mélodieux des sons à tes oreilles. Savoir qu'il souffrirait sous ta volonté suffirait à rendre ce séjour pompeux incroyablement plus distrayant. Cependant, tu gardes le silence te contentant de l'observer seulement, tu ne peux te permettre cette impulsivité, il le sait tout comme toi ce pourquoi il se montre si arrogant devant toi. Tu lui ferais volontiers ravaler sa fierté si tu ne craignais pas de provoquer un conflit irréparable entre vos deux maisons. Cette alliance t'as coûté plus qu'elle ne t'a apporté jusqu'ici et tu rêves du jour où tu verras les roses brûler sous le feu des dragons. Quant à présent ta patience devra suffire, ta colère toujours ardente est pour le moins camouflée par tant d'autres sentiments, à commencer par la surprise. Vous qui avez tout fait pour vous éviter durant tant d'années vous voilà enfin face à face, bien que tu te doutes que cette distance est plus de ton fait que du sien. Tu devines aisément que le fou n'aurait eu aucun scrupules à pavoiser devant toi à chacun des événements officiels où tu brillais par ton absence.

Aujourd'hui tant de temps est passé, tu es à même de te contrôler, de pouvoir converser avec lui avec indifférence la plus totale. L'es-tu ? « Voyons, vous et moi savons parfaitement qu'être désolé pour autrui ne fait pas partie de vos si nombreuses qualités. » Lui réponds-tu aussitôt un rire ironique accompagnant tes mots, tu as beau insinuer que tu le connais encore mieux que quiconque tu sais pertinemment que cela n'est plus une vérité dont tu peux te vanter. Tu peux voir qu'il n'a plus rien à voir avec le jeune homme insouciant que tu as laissé derrière toi il y a dix ans, son regard est plus dur, ses traits également. Il y a quelque chose dans son allure, dans ses manières de plus sombre, de plus inquiétant.. Aumaric n'a jamais été le parfait Montrose, digne héritier de son père portant ses remarquables qualités en son cœur, il ressemblait d'avantage à ton propre frère qu'aux siens. Peut-être est-ce aussi pour cela que tu as fini par le choisir, le vouloir même si tu admets que cela t'arracherait la bouche de le reconnaître haut et fort. Il fut un temps lointain ou tu t'es abandonnée à lui, bien naïve tu fus, séduite par ses mots et une sincérité apparente. Tu sentais depuis toujours qu'il finirait par te décevoir, jamais tu n'aurais cru pourtant que les épines souffriraient des pétales.

Tu tentes de conserver calme et constance mais sa proximité ne te facilite en rien la tâche alors qu'il se rapproche à mesure que ses mots se délaissent de leurs artifices. Décelant bien l'ironie de sa voix tu préfères encore garder le silence face à sa remarque sur l'état de ta jeune sœur, tu n'apprécies guère qu'il cherche à tourner ton sens du devoir d'aînée en ridicule, tu te contentes donc de sourire amusée par ces efforts pour te déstabiliser tandis que tu fais mine d'observer les fleurs vous entourant. Le voyant néanmoins toujours dans l'attente d'une réponse à venir tu cèdes finalement à l'envie irrésistible de le vexer.  « Oh ! » dis-tu,  « Je vous ai bien entendu, mais ne savais tout d’abord que vous répondre. Vous espériez, j’en suis sûre, que je dirais oui, pour pouvoir ensuite railler mon inquiétude un peu trop excessive. Mais j’ai toujours plaisir à déjouer de tels desseins et à priver quelqu’un de l’occasion de se moquer de moi. Je vous répondrai donc qu'en effet Maëlle est souffrante et que vous ne devriez point prendre plaisir de l’incommodité de votre belle-soeur. Et maintenant, riez de moi si vous l’osez. » Il ne semble point perturbé par ton impertinence et tu ne t'en étonne guère, il a toujours su accueillir avec amabilité la plus acerbe de tes remarques, autrefois il trouvait qu'il y avait chez toi un mélange d’espièglerie et de charme qui empêchaient tes manières d’être blessantes. A présent tu ne sais si ton insolence l'irrite ou l'amuse mais il fait preuve d'une incroyable maîtrise face à toi, comment ne pourrait-il pas rester de marbre devant la femme qu'il s'est pris plaisir à humilier jadis ? Puisque tu es la seule de votre tragique histoire à être ressortie amputée d'un organe, et pas seulement d'un organe. Il t'a pris plus qu'il ne le devinera jamais et ne pourrait se racheter à tes yeux même s'il le désirait. Bien que tu te doutes qu'il n'éprouve aucun regret quant à ses actions passées vu la véhémence avec laquelle il te répond. Tu te forces à réprimer ta rage, tu n'en reviens pas de l'audace dont il s'arme alors qu'il est celui qui te fit tant de tort, lui le prince qui ne l'est que de nom, te sacrifiant à son caprice pour le plaisir de te voir lui céder. Un nouveau rire s'échappe de ta gorge, rire mauvais qui trahit la rancune que tu gardes enfouie en toi depuis des années  « Mettre à feu et à sang vos jardins ? Mais quelle drôle idée vous avez là. Je n'oserais point abîmer de si jolies fleurs. » Quelle utilité as-tu de lui mentir lui qui n'est sensible à aucune duperie ? Si l'occasion se présentait tu n'aurais pas la moindre retenue mais il est bien plus satisfaisant de le considérer dernier des idiots en prétendant le contraire.

Tu as beau lui rire au nez et te draper dans ton orgueil tu n'en restes pas moins cette femme meurtrie, la vengeance dans l'âme et l’écœurement se lisant sur ton visage de porcelaine. A quoi sert d'avoir tellement vécu ? A émousser les sentiments ? Mais la douleur, elle, ne s'émousse pas. C'est étrange d'ailleurs: l'amour s'use, mais la douleur reste vivace. Elle change de masque, mais demeure. On ne finit jamais de souffrir, alors qu'on finit un jour d'aimer. Tu penses ainsi que la vie est mal faîte.  « J'espère que vous saurez pardonner mon initiative. Un cactus avait poussé parmi vos rosiers, j'ai jugé qu'il n'était point à sa place. » Lui adressant un regard en biais tu lui tournes finalement le dos pour commencer à marcher dans les allées, l'entendant t'emboîter le pas tu te presses d'ajouter  « Quelle affaire vous ramène si tôt au château ? Il n'est pas très aimable à vous d'avoir abandonné mon frère en pleine pêche aux sirènes. » Tu n'as cure des obsessions de Soazic, tu trouves même totalement ridicule son intérêt soudain pour ces créatures des océans, ce qui te dérange en revanche bien plus est la présence d'Aumaric en ces lieux, qui te fera assurément, écourter ton propre séjour. Tu as beau dissimuler ta colère sous ta désinvolture tu te connais assez pour deviner qu'il sera difficile de te raisonner encore bien longtemps. Ce n'est pas aussi simple, derrière ces belles façades se cachent des mensonges, des indélicatesses, des félonies, des secrets. Tu lui souris, tenant la dague prête dans ta manche. Il te faut posséder cette science dont tu ignorais tout : celle des apparences.

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Dernière édition par Vassilissa M. Thornsfield le Ven 17 Juil - 18:53, édité 1 fois
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Ven 17 Juil - 17:54
Aumaric C. Montrose
ET TA DÉBAUCHE NE LEURRE QU’UN INSTANT TON DÉSESPOIR CACHÉ.
ET TA DÉBAUCHE NE LEURRE QU’UN INSTANT TON DÉSESPOIR CACHÉ.
ARRIVÉE DANS LE NORD : 14/07/2015
PARCHEMINS : 12
POUSSIÈRE DE FEE : 25
FONCTION : Tu es le prince héritier de Val de Joly, celui qui héritera de tout par le biais de ton père. Tu as été élevé dans ce but, et à ce jour, tu as reçu le pouvoir de déclarer la guerre aux autres royaumes, de faire la paix, de diriger les actions de l'armée et de négocier et de ratifier les traités, les alliances et les accords internationaux.
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The past is in the past ?
« Pauvre cœur, que d'illusions t'ont bercé, que d'espérances t'ont caressé, pour finir par la haine. »



Ton sang pulsait fort dans tes veines, et des spasmes de colère te parcoururent tout le long du corps. Que cette femme se soit de nouveau immiscée dans ta vie ne te plaisait guère, saccageant avec force ce qui restait de cette plénitude d'antan et que tu avais réussi à sauvegardé après cet épisode catastrophique de ta vie ; celui qui portait le nom de cette sorcière. Pourtant, tu n'en montras rien. Sauver les apparences était un art de vivre au Val de Joly, c'est la première chose que l’on t'avait appris étant petit ; ainsi, ton regard se fut lumineux, et ton sourire taquin. Jouer la comédie avait toujours été ton fort, brillant par ton aisance pour les faux-semblants. Alors que ton bien-être ne soit que chaos. Que ton cœur ne soit plus qu'un puzzle. Que ton âme ne soit que lambeau. Tu allais garder ce sourire si énervant soit-il, insultant par de même, silencieusement le monde entier de tes yeux rieurs pour en rajouter une couche. Face à elle, tu voulais être inébranlable, et tu réussissais avec brio là où elle, elle échouait lamentablement. Qu'elle se pavane, qu'elle use et abuse des règles de bienséance pour sauver les apparences. Toi, l'homme à qui on ne pouvait mentir, tu n'étais pas dupe. Tu pouvais aisément sentir la colère qui la dominait, l'indifférence aussi présente chez elle que l'était la bonté ou encore la joie de vivre. Tu pouvais 'voir' là où personne ne voyait. Tu pouvais 'sentir' là où personne ne percevait. Vassilissa le savait pourtant, et ton regard l'injuria la traitant d'idiote sans s'en cacher. « Vous m’ôtez les mots de la bouche … Majesté. » Je n'aurais pas dit mieux de vous. Tu ployas l'échine dans un geste qui se voulu moqueur, tout comme le dernier mot dont tu la glorifias. Tu n'avais de véritables respects que pour un seul titre, Alberic troisième du nom, et que pour une seule maison, celle des Montrose. Le reste, tu t'en moquais comme tu t'étais, à de nombreuses reprises, moqué de cette petite fille qui avait jadis brûlé ton lit pour moins que ça. Téméraire était le prince, tu avais toujours aimé jouer avec le feu, au sens imagé comme figuré. Peut-être était-ce là, la raison de cette proximité que tu avais toujours eut avec les Thornsfield ? Peut-être. « Il me semble pourtant vous avoir prouvé que rire de vous, j'en ai fait le jeu de toute une vie, une anecdote dont tout le monde parle encore. » Elle avait voulu te vexer, tu allais lui rendre au centuple, touchant cette corde si sensible chez elle, sa fierté. Et tu avais été son plus grand assaillant jadis, celui qui l'avait le plus douloureusement endommagé en la repoussant. Tu le savais, tu allais en jouer.

Quant à Maëlle, tu ne la portais point dans ton cœur. Au contraire, tu l'avais bien souvent imaginé dans la situation de sa sœur aînée, soufflant à l'oreille de ton frère de vilaines choses. Ainsi, tu ne relevas même pas la remarque. Ta belle-sœur pouvait tout aussi bien souffrir d'un rhume que de la peste, tu n'en avais cure. Tu n'avais pas de cœur pour les gens indigne de ta confiance, et Maëlle était à tes yeux vile et malsaine tout comme sa sœur. De par cette remarque, tu lui rafraîchis la mémoire par un silence, ajoutant : « Nous pouvons recommencer une nouvelle partie, relancer les dès si vous voulez et je vous prouverai de nouveau qu'oser n'a aucune limite avec moi. » Non, aucune. Jamais rien ni personne ne fut un jour obstacle à tes désirs ou à ton bon vouloir si égoïste, soit-il. Jamais. Et ce n'était certainement pas cette femme qui allait relancer la donne. Bien que tu l'aies véritablement aimé comme jamais tu n'aimerais encore, elle faisait à présent partie du passé. Chapitre terminé, tu avais tourné la page. Vraiment ? Tu te plaisais à le croire en tout cas, il en valait de ton équilibre mental. De toute manière, ça n'aurait été que faiblesse d'être encore amouraché de ce démon aux formes sulfureuses. Elle avait brisé ce qu'il y avait de plus beau en toi. Elle t'avait malmené avec violence, bafouant les sentiments que tu avais eut un jour pour elle. Et si elle avait réussi à égratigner ta fierté, tu voulais la dépouiller de la sienne. Alors courir après quelqu'un ? Plutôt crever la bouche ouverte, et que l'on salisse d'urine des années durant ta sépulture mortuaire. Elle t'avait détruit, et tu avais voulu la briser comme tu l'étais, motivé par ce sentiment si laid, la vengeance. Tu aimais à croire depuis toutes ces années que tu avais réussies, intimement, tu en étais convainque même, ayant eut vent de certaines rumeurs sur la femme dragon. Austère. Solitaire. Aigrie, t'avait-on dit. Ça te faisait plaisir. Ça te donnait le sourire, du baume pour ce qu'il te restait de cœur. Ce n'était en soit pas très « Montrose », et tu t'en fichais royalement. Que les gens lisent en toi pour y découvrir tes vils desseins, ce n'était en soit pas une surprise. Après tout, tu ne t'en étais jamais caché ayant toujours prôné la paix et la joie de vivre, tu préconisais également des méthodes plus sombres, plus radicales. Tu n'étais ni trop blanc, ni trop noir. Tu étais gris. « Vraiment ? Je me souviens pourtant de cette petite fille si sinistre, détruisant monts et merveilles par purs caprices. Est-elle devenue plus poétique ? » Question rhétorique. Tu ne faisais que souligner les mauvais côtés que tu avais autrefois rencontrés chez elle, et dont tu t'étais joué étant enfant.

Le sourire toujours collé à tes lèvres, ton regard se reporta finalement sur elle ; et tu eus comme un pincement au cœur quand elle parla de cactus. Pourquoi parlait-elle de ça maintenant ? Ta réaction te contraria, et tu passas alors tes nerfs sur cette femme qui pouvait aisément te brûler vif d'un simple regard. « Initiative pardonnée. Je n'ai jamais aimé les cactus, de toute manière. Au milieu des roses, ça a toujours fait tâche ... » Comme jadis « cactus » n'était qu'un substitut du mot « Vassilissa ». Tu pesas le moindre de tes mots, ne perdant pas une seule miette de sa réaction après ça, et … Autant dire que tu ne vis rien, elle te tourna le dos malheureusement. Dommage. Vraiment. Tu t'aurais certainement délecté des effets de ton impertinence innée. C'était de la méchanceté gratuite oui, que Soazic t'aurait assurément fait payer s'il avait été là. Tu le savais, mais tu l'as fait quand même. Puis la suite de votre entrevue fit miroiter une facette étrange de la noblesse, une de celle que tu n'aimais guère de part son hypocrisie certaine. Vous vous étiez échangé ouvertement des pics, ouvrant chacun les hostilités, pourtant la conversation dévia sur quelque chose de plus léger, de plus « banal ». La raison de ton retour prématuré. « Mon absence commençait à se faire sentir au palais, et les dames commençaient à pleurer, sortant mouchoir et gnôle pour oublier. Mon père m'a donc demandé de revenir dans les plus brefs délais. » Expliquas-tu d'un sourire joueur. Explication qui ne furent que mensonge, enfin presque. Le roi t'avait effectivement demandé de revenir, mais pas pour soulager des dames en détresse et malheureuse, mais pour avoir des explications sur tes frasques récentes, notamment celle de ces fiançailles nouvelles. Celles qui te lieraient avec une noble dame que cette sorcière connaissait intimement pour partager le même nom. La perspective de ce futur, te ravit. Complètement ! « Mais depuis quand vous intéressez-vous de l'état de mon amitié avec Soazic ? Je ne me souviens pas vous avoir déjà entendu la moindre louange nous concernant. » Et c'était peu dire, même lors de votre enfance, jamais elle n'avait béni votre relation. Après tout, votre union avait fait votre force contre elle. Vous alliant pour mieux l'importuner. Lasse d'être surplace, tu commenças à marcher ...

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Ven 17 Juil - 22:21
Vassilissa M. Thornsfield
Le pouvoir peut être amassé par les puissants, et volé à des innocents.
Le pouvoir peut être amassé par les puissants, et volé à des innocents.
ARRIVÉE DANS LE NORD : 26/05/2015
PARCHEMINS : 6
POUSSIÈRE DE FEE : 25
RESIDENCE : Bramblesland là est ta patrie et ta demeure, c'est depuis la capitale de Ravenswood que tu règnes, protégée et crainte derrière les remparts de ton château. Assise sur ton trône, tu t'éloignes rarement de la cour de Dragoreth.
FONCTION : Tête couronnée à la tête d'un royaume. Tu es née reine et le resteras quoi qu'il advienne, toi et ta fratrie avez tout pouvoir sur Bramblesland, royaume que vous avez façonné, sublimé et créé. Il ne peut survivre sans vous puisque vous êtes l'énergie qui le rend fort, puissant, remarquable, prédominant. Juge Suprême tu es la loi et l'ordre de ton royaume, rien n'échappe à ton regard hagard, les autorités locales étant sous tes ordres. Loin d'être la plus clémente des souveraines rares sont ceux qui ressortent hommes libres de ton tribunal, ta cruauté détruit tout sur son passage tout comme le feu de ton dragon brûle ses victimes. Tout ne sera que cendres sous ton courroux. Toi la reine des Ténèbres.
HUMEUR : Froideur extrême qui dissimule colère et cruauté. Dangereusement irritable.
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Vassilissa M. Thornsfield
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The past is in the past ?
« Pauvre cœur, que d'illusions t'ont bercé, que d'espérances t'ont caressé, pour finir par la haine. »

Qu'il s'enveloppe donc d'ironie, emmitouflé dans son manteau de fierté cela n'a pas la moindre importance à tes yeux, tu peux sentir sous ces belles façades toute l’animosité qu'il te destine. Pourtant de cette dernière tu ne comprends pas les motifs, qu'as-tu dit ou fait jadis pour provoquer une si vive répulsion de sa part, tu l'ignore. Tes manières et ton tempérament l'avaient toujours amusé si ce n'est distrait, malgré tes mensonges, ta défiance, ton insolence, ton manque évident des convenances tu étais parvenue par tu ne sais quel miracle à te rendre agréable à ses yeux. Chose que tu n'avais point recherché préférant le surpasser dans tous les domaines par ton esprit de compétition. Tout ceci n'était qu'une comédie grotesque de son côté comme du tien, mascarade de la séduction destinée à faire flancher l'autre, c'est à qui courberait l'échine le premier. Tu pensais que vous aviez tous deux rendus les armes mais tu fus la seule à être assez sotte pour tomber le masque. Pourquoi recherches-tu encore vainement des explications à ce qui s'est produit il y a tant d'années ? La raison il te l'a donné te causant perte et fracas puisque par ta nature même tu provoquais son dégoût. Tu t'es mise par douter, et pour cause sa trop grande complicité avec ton frère aîné, bien que l'idée de s'unir à une faerie et le fait d'en côtoyer une pour aller de bordel en bordel soient deux choses bien différentes.

Tu accueilles ces nouveaux propos avec autant de surprise que d'irritation, jamais tu n'aurais pensé qu'il se vanterait haut et fort de l'humiliation qu'il t'a fait subir et de l'affront à vos deux royaumes qui en a découlé. Tu découvres qu'il n'a point changé, tu as en face de toi le même garçon immature qui prenait vos positions par dessus la jambe et se riait de tout. Tandis que tu te fardes d'un calme remarquable et fais tous les efforts du monde pour jouer l'hypocrisie et la retenue tu constates qu'il pense que tout ceci n'est qu'une nouvelle partie. Il te confirme que tout ce temps il n'a pris votre engagement l'un envers l'autre que pour un jeu, jeu dont il s'est lassé et qui t'a coûté bien plus que les moqueries de la noblesse. Il redouble d'ingéniosité pour te toucher mais tu te domines seulement pour pouvoir lui répondre avec calme lorsqu’il aura terminé. Ton sourire moqueur s'est effacé sous ton visage de glace et ta rage, bien que toujours présente, laisse place à un certain dédain que tu ne prends même pas la peine de cacher, arquant un sourcil tu le fixes dans un parfait mutisme comme pour juger de l'intérêt de sa remarque avant de conclure  « C'est parfaitement inutile. Croyez-moi, cela fait bien longtemps que vous et moi ne jouons plus aux mêmes jeux. » Tu es formelle, ta voix ne laisse planer aucun doute. Aumaric et toi n'avez plus les mêmes préoccupations depuis des années, ont-elles mêmes été communes un jour tu en viens à te poser la question. L'insouciance et la nonchalance que tu trouvais charmante il fut un temps sont pour toi à présent les pires de ses tares. Vous n'êtes plus au même niveau, si autrefois tu prenais de grands airs mais conservais respect pour sa personne tu constates qu'il ne le méritais pas plus il y a dix ans que maintenant. Tu diriges un royaume quand il a pour seul tourment de savoir dans quel lit il finira sa nuit. Ô oui tu as entendu parler des exploits du prince séducteur, l'amant de toutes les jouvencelles mais le mari d'aucune. Il reste puéril et futile, un enfant gâté pas plus responsable que ta cadette Bloodwen. Tu n'as plus de temps à perdre avec ces histoires appartenant au passé, et pour dire, tes années sont comptées, tu as la ferme intention de les sacrifier dans cette course au trône dans laquelle tu t'es lancée tandis qu'il continuera inlassablement de faire la fête au quatre coins d'Enarya. Il est resté petit prince arrogant, tu es devenue reine solitaire. Vos chemins se sont trop éloignés pour se croiser de nouveau. La « petite fille sinistre » n'est plus, elle a grandi mais lui n'a pas bougé. Tu ne lui feras guère le plaisir de lui répondre puisqu'il te questionne avec des formes que n’atténue aucun effort de politesse. Par ailleurs tu n'apprécies pas à devoir te replonger dans vos souvenirs communs, souvenirs qui se trouvent faussés par son manque de sincérité. Néanmoins bien malgré toi tu fais un grand bond en arrière, te remémorant au fur à mesure que cette entrevue s'éternise la toi que tu étais et celle qu'il t'a forcé à devenir. L'idée qu'un jour il puisse être trop tard ne t'avait pas traversé l'esprit. Le prenant pour acquis lui et son royaume, bercée par l'illusion d'un bonheur futur qui ne vint jamais. Ce fut une idée nouvelle, une sorte de finitude qui s'est emparée de tous les moments de ta vie, même les plus anodins. La fin est partout, tu en as conscience désormais. Pas seulement dans la jeunesse, il y a eut aussi la fin des rêves, la fin des choix. Un jour arrive où l'on ne peut plus dire : « quand je serai grande, je serai... ». Tu es grande et tu es. Tu es meurtrie, folle, jalouse, déçue de ce que vous n'avez pas été. De ce qui t'a été retiré par sa faute. Mourante. Tu agonise et si c'est la magie qui se charge de t'achever c'est bien lui le bourreau qui te poussa à de telles extrémités.

Te détournant de lui définitivement blessée dans ton ego tu décides de lui rendre coup pour coup, plus venimeuse que jamais tu profites de l'occasion pour jouer la fausse complaisance alors qu'il devinera dans tes mots un mépris non dissimulé pour sa personne  « Quelle chance pour ces dames, vous voilà à présent tout à elles, le roi comme à son ordinaire fait preuve d'une grande générosité. Nous ne pouvons que nous estimer heureux de le savoir encore sur le trône et espérer qu'il gère toujours le royaume avec autant de sagesse que celle dont il fait preuve à votre égard. » Le sens de tes propos ne peut lui avoir échappé, et c'est enveloppé d'éloges à Albéric III que tu le juges indigne pour le trône et plus encore que tu soulignes le fait que son propre paternel en pense autant. Tu sais mieux que quiconque que la couronne aurait dû lui revenir il y a des années déjà, le voilà toujours prince sous l'autorité de ses parents et cela ne peut que signifier que le roi refuse de lui céder le flambeau. Quelle belle atteinte à sa fierté que ce manque de confiance de la part de ceux qui lui sont si proches. Tu n'aurais pas dû te montrer si insolente envers lui. Tu n'en ressens pas le moindre remord cependant. Tu lui aurais volontiers pardonner son orgueil, s'il n'avait mortifié le tien.

Commençant à marcher tu détournes aisément la conversation sur ton frère, il comprend tout aussi facilement que ce n'est point un sujet dont tu souhaites réellement converser, tu désirais simplement connaître les raisons qui le ramènent si tôt parmi vous.  « En effet... J'ai toujours trouvé qu'il déteignait trop sur vous, ou est-ce le contraire ? » Encore ce sourire espiègle au coin des lèvres tu admets à contre-coeur qu'ils se complètent à merveilles, bien trop pour que cela puisse te convenir. Leur amitié s'est toujours construite à tes frais, même encore aujourd'hui elle est ce qui t'agace le plus chez ton aîné. Son audace vient à bout de ta patience et lui coupant la route tu fais fi de tes belles résolutions quant au respect de la bienséance laissant l'incompréhension et la colère te submerger  « Je pourrais aussi bien vous demander » répliques-tu,  « Pourquoi, avec l’intention évidente de me blesser, vous venez me rappeler le déshonneur que vous m'avez infligé ? » Plus sèche que tu ne l'aurais voulu tu le confrontes enfin, ne pouvant plus faire mine de converser avec lui en toute bonne foi alors que sa présence même est, pour toi, le pire des châtiments.

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Lun 20 Juil - 19:36
Aumaric C. Montrose
ET TA DÉBAUCHE NE LEURRE QU’UN INSTANT TON DÉSESPOIR CACHÉ.
ET TA DÉBAUCHE NE LEURRE QU’UN INSTANT TON DÉSESPOIR CACHÉ.
ARRIVÉE DANS LE NORD : 14/07/2015
PARCHEMINS : 12
POUSSIÈRE DE FEE : 25
FONCTION : Tu es le prince héritier de Val de Joly, celui qui héritera de tout par le biais de ton père. Tu as été élevé dans ce but, et à ce jour, tu as reçu le pouvoir de déclarer la guerre aux autres royaumes, de faire la paix, de diriger les actions de l'armée et de négocier et de ratifier les traités, les alliances et les accords internationaux.
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Aumaric C. Montrose
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The past is in the past ?
« Pauvre cœur, que d'illusions t'ont bercé, que d'espérances t'ont caressé, pour finir par la haine. »



Jadis à une certaine époque, pourtant foncièrement égoïste, tu lui aurais peut-être tout donné à cette femme. Plus qu'une couronne, ou un cœur, tu lui aurais donné ton âme. Et plus qu'une future épouse, elle avait été un jour ta moitié, ta rivale, mais aussi ton amie et confidente. Alors comment un simple baiser si dégoûtant soit-il avait pu tout briser en un instant ? Cette question allait sans doute te hanter pour le reste de tes jours. Peut-être l'avais-tu trop aimé pour supporter une telle trahison ? Ou au contraire, peut-être ne l'avais-tu pas aimé assez justement pour lui pardonner ? Qu'importe la solution, toutes deux te faisaient horriblement peur. Se donner autant à quelqu'un ou se donner davantage était terrifiant. Tu ne pouvais pas concevoir qu'on puisse offrir tant de soit, et puis pourquoi faire en plus ? Pour quel résultat ? Tu n'avais pas seulement joué avec l'amour en ce temps-là, tu l'avais vécu au fil des années, et tout ça pour en souffrir en ayant l'âme déchirée, un cœur en lambeaux, et des souvenirs amers. L'amour ne valait pas le coup à tes yeux, et tu t'es juré de ne plus jamais y goûter. D'ailleurs, tu ne comprenais pas tous ces gens cherchant inlassablement l'amour, et en regardant tes parents, tu te posais davantage de questions. Comment avaient-ils fait eux ? Y avait-il un mode d'emploi pour que tu puisses le lire ? Tu les savais amoureux et aimant l'un envers l'autre. Tu le savais autant que tu étais certain que le dragon de ton meilleur ami était une véritable peau de vache. Alors, comment ? Avais-tu déjà regardé Lissa comment ton père regardait ta mère ? Parfois, tu doutais même de ce que tu avais pu ressentir pour Dame Cactus, ne l'ayant vécu qu'une seule et unique fois, tu ne pouvais pas comparer hélas. Oui, tu doutais surtout depuis votre déchirante rupture. Autrefois, reine de tes rêves, elle est devenue du jour au lendemain la sorcière de tes cauchemars. Le poison qui te tuait à petit feu. Ta Némésis. Aujourd'hui, tu l'as haïssait aussi fort que tu l'avais aimé. Était-ce possible ? On t'avait dit un jour que l'amour et la haine n'étaient autres que les mêmes facettes d'une même pièce. Si au départ, tu n'avais pas compris cette vérité, aujourd'hui, tout était devenu plus clair. Il n'y avait qu'un pas entre le rouge du mot « aimer » et celui du mot « haine ».

C'était douloureux. Entre vous, il n'y avait plus que regret et animosité, au point que parfois, tu pensais même avoir imaginé tout ce que tu as vécu avec elle. Pourtant, plus que les souvenirs, les sensations étaient restées dans les méandres de tes pensées ; prouvant avec force que tout ceci avait bien était réel. Tu te souviens de la douceur de sa peau laiteuse sous tes doigts par exemple, tu te souviens du doux parfum de ses longs cheveux que tu aimais tant humer autrefois. Et tu te souviens du plaisir que tu avais pu ressentir quand tu la tenais dans tes bras … Et tu aurais donné n'importe quoi pour oublier. La gnôle n'avait jamais suffi. Les femmes non plus. Y avait-il une magie assez puissante pour que tu puisses recommencer de zéro ? Que quelqu'un appuie sur ton bouton « reset » pour que tu puisse passer enfin à autre chose ? Cette souffrance avait assez duré. « Il est vrai que je ne suis pas homme à m'enfermer dans une pièce toute noire dans le but de jeter des malédictions à tout bout de champ et à sortir uniquement de mon trou tous les solstices d'hiver. » J'imagine que le mot « gouverné » n'est pas le même pour vous et moi. Ton sourire était toujours présent sur ton visage, mais le son de ta voix indiqué que tu commençais à perdre lentement pied. On te connaissait impulsif quand certains voyaient encore ta stupide jeunesse. Effectivement, te contrôler avait toujours été un véritable problème. Ce qui était une chose terrible en sachant que tu avais tout pouvoir sur la guerre, et autres relations politiques du Val de Joly. Un roi, un vrai, devait apprendre à se maîtriser. Émotionnellement surtout. Dur fardeau et gros travail que tu devais faire, tu le reconnaissais. Néanmoins, tu avais toutes les raisons du monde de perdre ton calme si faux, soit-il – du moins, à tes yeux -. Tu n'aimais pas l'air condescendant qu'elle avait. Rien ne justifier cet affront à tes yeux, si ce n’est un désir déplacé de te provoquer. Certes, elle était reine, mais tu n'en rester pas moins prince, futur roi. Et personne ne t'avais jamais prit de haut. Personne. Encore une fois, Dame Cactus avait touché à ta fierté. À croire que vous êtes devenu expert à ce jeu. Et taclant ton orgueil, tu te fis violence, mordant ta langue pour éviter de dire quelque chose qui t'aurait certainement fait perdre un bras. Ainsi, tu continuas en parlant de Soazic dans l'essai peut-être de te calmer en pensant à cet homme irrémédiablement amoureux des poissons. « Plus que dépeindre, je dirais compléter ... » Dis-tu. Ton regard observant les alentours, tu remarquas enfin que vous étiez le centre d'attention dans les hauts jardins.

Continuant alors de marcher de quelques pas lents comme si de rien n'était, tu arrachas sur ton passage une belle fleur dont les épines étaient encore sur la tige. Ce n'était pas une rose, mais ça y ressemblait. Humant alors l'odeur de celle-ci, ta main saigna de nouveau. Les épines pénètrent douloureusement ta chaire à mesure que les mots venaient à ton oreille. Ce n'était plus à ta fierté qu'elle s'en prenait, mais à ton honneur. Et tu perdis pied. Le « clic » s'était enclenché. Et sans retenu, les mots sortirent de ta bouche comme le poison sortait des crocs d'un serpent. « Au Val, nous ne naissons pas roi, nous le devenons. Je suis un peu lent dans mes exercices et mon apprentissage, mais mon dur labeur entretien ma fierté. Et la vôtre ? Est-elle joyeuse face à un pouvoir qui est apparu par hasard dans votre sang ? » Tu la regardas dans le blanc des yeux, insinuant haut et fort sans t'en cacher que si elle n'avait jamais eut le feu du dragon dans les veines, à ce jour, elle ne serait rien. Absolument rien. Quelle chance que ce soit tombé sur elle ! Toi, au moins tu pouvais te vanter de t'avoir forgé toi-même, de devenir roi par mérite et pas uniquement par hérédité. Tu n'étais pas assez sot pour croire que tu allais porter la couronne uniquement parce que tu étais l'aîné du Roi. Tu étais un poil stupide à l'instar d'un rigolo, mais tu n'étais pas bête.

Le sang coula le long de ta main, serrant cette fleur épineuse si fort à mesure que tes mots sortirent de ta bouche. Tu étais en colère, et tu ne le cachais plus. Tu avais toujours su que Vassilissa était un peu « à part ». Méchante, peste avec les autres, sarcastique. Néanmoins, tu avais toujours pensé qu'elle n'était pas quelqu'un de foncièrement mauvais ; car elle avait pu te montrer ses bons côtés. Et en tout bon « Montrose » tu ne gardais des gens que le positif. Or, depuis qu'elle t'avait trahi, l'idée même qu'elle ait un tant soit peu de cœur était à tes yeux impossible. Dans sa poitrine se cachait un trou béant. Et tu avais été la victime de sa méchanceté et de ses fourberies. Tu étais le plus à même à lui rendre la monnaie de sa pièce. Réfléchissant à un énième moyen d'atteindre cette femme gonflée d'ego, elle te coupa la route, ce qui t'obligea à t'arrêter. Yeux dans les yeux, elle te tendit la perche. Tu n'avais même plus à réfléchir. Esquissant un sourire, tu laissas s'installer un silence entre vous, avant de dire ce qui allait peut-être l'ébranler : « Pour énumérer un fait ? Rappeler l'évidence peut-être ? » Ton sourire se transforma en quelque chose d'angélique. Tu pouvais énoncer la pire des saloperies avec un sourire à en faire rougir les dieux. Au fond, tu étais presque démoniaque quand tu le voulais toi aussi. « Ou juste pour avoir le plaisir de voir des larmes jaillir de tes yeux … Cactus ? » Comme autrefois, je veux voir tes larmes. Au diable les convenances. Le vouvoiement t'avait toujours ennuyé de toute manière, et son surnom devenu célèbre grâce à tes lèvres, te revint comme si cette habitude n'avait jamais disparu. « Impudente est la reine ! Elle qui a toujours blessé autrui, se sent à présent outrée quand elle prend la place de la victime ? Tu veux savoir la vérité ? » La colère te submergea, et ton impulsivité fit de nouveau défaut. Tu ne l'as laissa pas répondre, continuant sur ta lancée : « Je veux te voir souffrir. Je veux te voir à genou, le visage déformé par la peine. Je veux te voir briser, et me dire que c'est à cause de moi que tu seras dans cet état. » Ta voix était d'un calme effrayant, et ton sourire s'accentua. La noirceur de cette dame avait-elle déteint sur toi, ou avait-elle toujours été là ?

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Mar 21 Juil - 23:42
Vassilissa M. Thornsfield
Le pouvoir peut être amassé par les puissants, et volé à des innocents.
Le pouvoir peut être amassé par les puissants, et volé à des innocents.
ARRIVÉE DANS LE NORD : 26/05/2015
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POUSSIÈRE DE FEE : 25
RESIDENCE : Bramblesland là est ta patrie et ta demeure, c'est depuis la capitale de Ravenswood que tu règnes, protégée et crainte derrière les remparts de ton château. Assise sur ton trône, tu t'éloignes rarement de la cour de Dragoreth.
FONCTION : Tête couronnée à la tête d'un royaume. Tu es née reine et le resteras quoi qu'il advienne, toi et ta fratrie avez tout pouvoir sur Bramblesland, royaume que vous avez façonné, sublimé et créé. Il ne peut survivre sans vous puisque vous êtes l'énergie qui le rend fort, puissant, remarquable, prédominant. Juge Suprême tu es la loi et l'ordre de ton royaume, rien n'échappe à ton regard hagard, les autorités locales étant sous tes ordres. Loin d'être la plus clémente des souveraines rares sont ceux qui ressortent hommes libres de ton tribunal, ta cruauté détruit tout sur son passage tout comme le feu de ton dragon brûle ses victimes. Tout ne sera que cendres sous ton courroux. Toi la reine des Ténèbres.
HUMEUR : Froideur extrême qui dissimule colère et cruauté. Dangereusement irritable.
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Vassilissa M. Thornsfield
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The past is in the past ?
« Pauvre cœur, que d'illusions t'ont bercé, que d'espérances t'ont caressé, pour finir par la haine. »

Te mettant à rire presque amusée par ses propos tu te fais moqueuse comme à l'accoutumée, tu te doutes bien néanmoins qu'il accueille ta malice avec bien moins de patience qu'il ne le fit autrefois  « Je ne peux nier que vous avez là une imagination débordante ! » Tes mots s'entremêlant à tes éclats tu ne caches pas avec quelle adresse tu te moques de sa remarque. Tu trouves cela réellement distrayant de savoir qu'il a cette vision de toi. La vision d'une sorcière vivant recluse dans son château et passant sa journée à jeter des mauvais sorts aux pauvres âmes de ce monde. Tu te demandes à présent si cette idée l'a toujours habité où si elle n'a germé que ces dernières années dans son esprit. Tu ne le savais pas aussi sensible aux rumeurs, la reine des Ténèbres est en effet ainsi dépeinte de part les royaumes mais tu le croyais plus malin que ça, du moins meilleur juge en matière de monarchie. Pense-t-il que la réputation du Premier Royaume se maintient par pur hasard ? Ou chance peut-être ? Si la magie sert tes intérêts tu ne peux te contenter d'elle, tu es une souveraine qui occupe toutes les fonctions, tu surveilles ta famille, ton peuple, et même ce qui peut se dérouler au delà de tes contrées. Tu es pour ainsi dire partout et nulle part, la dévotion que tu as pour le pays des dragons est telle qu'elle est en train de te tuer à petit feu, ou n'est-ce que ta soif de pouvoir qui t'assèche de l'intérieur ? De cela il ignore tout, il ne sait rien des responsabilités qui vont de paire avec la couronne, ce pourquoi il l'a toujours aussi ardemment désiré tout en faisant tout pour ne jamais y avoir accès. Il vit dans l'ombre de son roi, diminué mais aussi protégé, formé pour ce rôle pour lequel il n'a pas encore les épaules, et qu'il ne méritera jamais à tes yeux. Cela ne t'étonne donc guère qu'il t'image de la sorte, comme un enfant racontant une histoire, tu es le monstre de son mythe, le cauchemar qu'il pense avoir écarté il y a de cela dix ans.  « Plaignons donc les pauvres victimes de mes malédictions. » Ironises-tu de plus belle car tu as conscience qu'il se considère comme l'une d'entre-elles. Ô les bruits qui courent à ce sujet ne peuvent t'avoir échappé toi qui te fait un devoir de tout écouter et de tout voir. Puisque l'histoire raconte que tu aurais maudit ce prince pour l'affront qu'il t'a fait, maudit à ne jamais trouver l'amour, condamné à ne pouvoir avoir reine à son bras.

Tu aurais pu. Oui tu aurais pu le maudire, faire s'abattre sur lui ta vengeance divine, l'obliger à ramper pour se sortir de ce sortilège que tu aurais lancé. Tu aurais pu lui souhaiter mille tourments, prendre plaisir à le savoir pour toujours isolé, démuni, la proie de ta magie. Tu l'as même tant de fois désiré. Cependant, et tu ignores pourquoi, tu n'as jamais su te résoudre à le faire. Ce ne sont pas les occasions qui ont manqué, ta colère était dévastatrice, tes pouvoirs plus violents que jamais, te consumant pour se voir grandir d'avantage. Mais tu ne l'as pas fait. Jamais tu n'as cherché pourtant à démentir les faits, à clamer que tu n'avais pas l'ombre d'une implication dans les projets d'épousailles du prince. Admettre haut et fort que tu n'as pas cédé à la vengeance serait tout aussi bien avoué que tu n'as jamais réellement voulu lui faire de tort. Tu penses l'être. Cette Némésis au cœur endormi, cette démone à la rancune tenace. Tu te leurres peut-être un peu. Un peu trop. Alors que la rumeur continue de courir, qu'il pense être pantin dans tes jeux de malédictions, qu'il en soit ainsi. Tout est préférable au fait qu'il apprenne un jour que tu l'as épargné. Toi-même tu ne peux reconnaître cette défaite.

Devant ces nouveaux propos ton rire s'arrête presque net mais tu ne retiens pas un sourire plein d'orgueil qui accompagne un roulement d'yeux non moins discret  « Je vous en prie, vous comme moi savons très bien que vous ne méritez pas plus votre couronne que moi la mienne. » Ne passant pas par des chemins détournés tu as toujours fait preuve de trop de franchise concernant certains sujets avec lui, habitude que visiblement tu n'as point perdu  « Quel mal y-a-t-il à naître reine ? J'ai hérité par ma magie et vous par ordre de naissance, quelle différence cela fait-il ? » Tu ne comprends même pas qu'il ait pu évoquer le fait d'être plus méritant que toi pour ce rôle. Aucun de vous ne l'est. Il est le fils aîné. Tu as la flamme de Maléfique. Votre sang avait décidé pour vous. Si cela était une question de choix assurément que Lysandre aurait depuis bien longtemps pris la place de leur père et que tes cousins régneraient sur tes terres.  « Par ailleurs vous êtes bien naïf si vous pensez que je me contente de m'asseoir sur mon trône pour conserver mon pouvoir. » Votre manière de gouverner à toi et ta fratrie est bien différente de la leur, de cela tu n'as aucune honte ni même aucun regret, mais il ne peut prétendre ignorer que tu consacres toute ton énergie à diriger d'une main de fer sans gant de velours ce royaume qui est le tien. S'il prend le temps de vivre et courir les bordels en compagnie de ton frère tu ne fais que régner, là est ta seule occupation, préoccupation.  

La conversation finit par dévier, encore une fois. Tu ne peux retenir tes questions, ta colère, ton amertume, tout explose en toi, se mélange savamment pour créer cette expression si particulière face à lui. Celle d'une femme bafouée, d'un orgueil meurtri sur le beau visage d'un ange. Il te sourit et ses mots te font l'effet de lames de rasoir, tu as l'impression désagréable qu'il est en train de t’éplucher, là, en public, tu saignes de façon invisible mais la sensation est là, elle picote et gratte sous la peau. S'intensifie à mesure que l'antipathie qu'il t'évoque gonfle elle aussi. Pourquoi as-tu un jour choisi de tomber amoureuse de cet homme ? Pourquoi les femmes n'aiment-t-elles pas les hommes qui restent et leur dispensent de subir les atroces souffrances de l'abandon brutal? Pourquoi a-t-on besoin de sublimes douleur pour sceller les grandes histoires d'amour? Pourquoi ne retient-on de l'amour que les moments de torture fulgurante? Parfois l'amour ne suffit pas. Il peut couler de tous les côtés, il peut déborder du cœur à en noyer le monde, il n'y a rien à faire. Tu l'avais aimé mais tu ne sais pourquoi. Tu ne lui demandais rien, tu le fuyais même mais l'amour vous tombe dessus, ou vous tombez sur lui, ça revient au même. Généralement vous ne choisissez jamais. Déjà quand l'amour vous tombe dessus vous ne pensez pas à la souffrance, vous ne pensez pas à sa mort ; il y a trop d'euphorie, d'espoir et de vacarme en vous. Ainsi, tu ne l'avais pas choisi, et puis même si tel avait été le cas, ta souffrance aurait-elle été différente ? Peu importe d'où il était venu, par où il était entré. Il avait été là, assit au sommet de ton organe à boire le peu d'amour que t'avais à partager, joli tableau. Mais non, c'était une terrible mascarade, ça ne valait pas tout ce que tu pouvais t'imaginer, toutes ces histoires que tu t’étais inventée. Ce n'était pas l'amour digne de rêves, ce n'était pas l'osmose, ni l'évidence. C'était comme on dit un amour de pacotille, un amour maigrelet qui, l'on croit, vous brise le cœur, mais qui à peine ne le craquelle, le fait trembler. Vous n'avez pas soulevé les montagnes, vous n’avez pas défié le vent, vous ne vous êtes pas non plus frotté à vous laisser porter par le courant. Tu as lâché sa main, parce que c'était trop dur, c'était trop rien. Parce que de l'amour il y en avait, mais ce n'était qu'en surface, ce n'était qu'apparence. Si fort et si grand que tu en étais aveugle, tu étais dupe. Mais tu aurais dû arrêter, arrêter de penser que tu étais la seule personne qu’il pouvait aimer comme ça. Et puis aimer comment, comme ça ? C'est si paradoxal, cet amour là, ce que tu as vécu là. Tu n'y crois plus, ça n'a pas marché une fois, ni deux fois, tu sais bien que désormais tout est mort. Et ce doit être mieux comme ça, il fallait que ça se finisse. Puis la folie t’a gagné quand le désespoir t’a brisé. Cet enfant égoïste qui fanfaronnais ton âme entre ses mains, le monstre au visage doucereux s’en est débarrassé comme d’un objet cassé. Tu ignorais comment le réparer, tu ne sais comment recoller alors tu en cherches un nouveau, un plus solide, un bien meilleur pour supporter les terreurs de la nuit, la solitude et les regrets. Tu le sais que tu l’aimais encore, encore un peu, encore trop alors que tu voulais le fracasser à son tour. Tu le voyais partout, du moins tu le voulais, tu pensais à lui sans le savoir, sans le vouloir, sans t'en rendre compte. Tu as mal quand t'y pense, il y a ces quelques souvenirs, ces espoirs, ces images, ces odeurs. Tu étais jalouse, parano, déçue de ce vous n’avez pas été, tu restais sur ta fin, et n'acceptais pas qu'elle soit là et tienne. Tu respirais mal, et ne voulais plus dormir, ni même aimer. Mais comment te soigner... quand tu étais dans ses bras tu voulais fuir, qu’il oubliait que tu existais. Quand il n'était plus là tu cherchais à lui faire sentir ta présence, tu voulais qu’il te voit, tu voulais qu’il te veuille. Encore. Maintenant il n’y a plus que du vide.

Quant le surnom abjecte frôle ces lippes tu te figes. Dix ans. Dix longues années que tu ne l'avais pas entendu. Que personne n'avait plus osé le prononcer devant toi sous peine d'être réduit en cendres dans l'instant. D'ailleurs l'effet est immédiat. A peine eut-il prononcé le sobriquet que les cris de frayeur d'un jardinier non loin de vous retentissent dans les allées. Tu te retournes intriguée par les hurlements et découvre le pauvre homme l'habit en feu aussi surpris que mort de peur. D'un simple regard tu éteins le brasier qui a pris possession de lui à distance, choquée par tes propres pouvoirs tu gardes le silence presque abasourdie. Cela faisait bien longtemps que ta magie ne t'avait pas échappé ainsi, toi qui te maîtrise en toutes circonstance, l'insupportable reine du contrôle vient de perdre son sang-froid. Impossible de cacher ta contrariété ou ta rage avec le spectacle qui vient d'avoir lieu sous vos yeux. Serrant le poing tu tentes tant bien que mal de faire preuve de calme mais l'entreprise est vaine, tu sens le feu brûler en toi près à jaillir d'un instant à l'autre. Le fait qu'il s'adresse à toi avec tant de familiarité n'aidant en rien la situation. Tu as l'impression d'avoir été projetée dans le passé, victime des caprices du prince, dans ce jardin. Silencieuse sous ses paroles plus acérées que les griffes de ton dragon. Il s'évertue à te faire revivre la scène encore et encore. Ce supplice n'aura-t-il donc jamais de fin ?  « Voilà une chose que tu ne verras point. Plus jamais je ne te donnerai l'occasion de m'humilier de la sorte. Cela fait bien longtemps que tu ne peux plus m'atteindre. » Ton regard est dur mais tu fais tous les efforts possible pour que ta voix elle, conserve froideur et distance. Tu ne peux plus le laisser avoir un tel pouvoir. Il en est absolument hors de question. Pourtant tu sens que tu te mets dangereusement à te replonger dans vos souvenirs ternis, il n'est pas bon pour toi de t'attarder ici, de converser avec lui et encore moins de le tutoyer comme tu pouvais le faire autrefois.  « Tu parles de blesser autrui mais quand ai-je donc été l'auteur de ton infortune ? J’ai toutes les raisons du monde de te mal juger contrairement à toi. Aucun motif ne peut excuser le rôle injuste et peu honorable que tu as joué en cette circonstance. Tu n’oserais pas, tu ne peux pas nier que tu as été le principal, sinon le seul artisan de cette séparation, que tu t'es exposé toi à la censure du monde pour ta légèreté et moi à sa dérision pour mes espérances déçues. » T'arrêtant le souffle court tu as été plus agressive que tu ne l'aurais souhaité. Il t'est maintenant impossible de garder ton calme et à mesure que tu discours avec lui tu devines que tes iris d’ordinaire d'un bleu azuré se sont illuminées de l'ambre des flammes qui crépitent en toi.  

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Mar 28 Juil - 11:28
Aumaric C. Montrose
ET TA DÉBAUCHE NE LEURRE QU’UN INSTANT TON DÉSESPOIR CACHÉ.
ET TA DÉBAUCHE NE LEURRE QU’UN INSTANT TON DÉSESPOIR CACHÉ.
ARRIVÉE DANS LE NORD : 14/07/2015
PARCHEMINS : 12
POUSSIÈRE DE FEE : 25
FONCTION : Tu es le prince héritier de Val de Joly, celui qui héritera de tout par le biais de ton père. Tu as été élevé dans ce but, et à ce jour, tu as reçu le pouvoir de déclarer la guerre aux autres royaumes, de faire la paix, de diriger les actions de l'armée et de négocier et de ratifier les traités, les alliances et les accords internationaux.
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Aumaric C. Montrose
ALWAYS WEAR YOUR INVISIBLE CROWN

The past is in the past ?
« Pauvre cœur, que d'illusions t'ont bercé, que d'espérances t'ont caressé, pour finir par la haine. »



Voilà. Tu l'avais dit, annonçant de manière laconique ce qui te noircissait le cœur, ce qui te pourrissait l'âme. C'était laid, vraiment laid. Tu étais laid. Et pourtant, la culpabilité ne t'a jamais frappé de son marteau. Jamais. A force, au fil des années, tu t'es fait une raison : tu n'étais pas parfait, Montrose ou pas, prince charmant ou non. Ainsi, que tu l'ai aimé, que tu l’ais jadis estimé, ou même qu'elle soit la petite sœur de ton compagnon de route ; tu pensais mot pour mot ce que tu venais de dire. Et quel soulagement, ce fut ! Tu rêvais le soir, tu rêvais qu'elle pleure, qu'elle souffre en hurlant ton nom. Tu voulais la voir briser, en miette, après que tes pieds l'aient écrasé sans le moindre scrupule. Tu t'es même permis de fantasmer un jour, l'imaginant être spectatrice de la déchéance de son frère aîné, l’homme qu'elle aimait tant, celui que tu détestais le plus au monde. Car si tu espérais qu'elle soit malheureuse pour le reste de ces jours, tu œuvrais pour que son frère despotique meure, disparaisse de ce monde une bonne fois pour toute ; ne tolérant aucunement que tu puisses respirer le même air que lui, ou de vivre sous un ciel identique. Il t'avait volé, volé le trésor de toute une vie. Ton précieux, ton amour. Et ça, jamais tu ne pourrais le pardonner. Que les dieux te condamnent, ou que ton père te blâme pour ça. Tu n'étais qu'un homme après tout. Un homme qui pouvait excuser bien des choses, mais qui ne pouvait pardonner la trahison. C'était au-dessus de tes forces. Tu avais pourtant essayé à maintes reprises, mais si tôt l'avais-tu pensé que ces images passées te revenaient avec force ; te giflant au passage pour la stupidité dont tu faisais preuve en essayant de gracier ces arrivistes consanguins justement. Tu ne pouvais pas pardonner ce qu'ils avaient fait, ce que tu avais vu. Ainsi te délivrant de tes pêchés en vidant ton sac bien alourdi après tant d'années, tu t'es libéré d'un poids, tu t'es ôté du cœur une épine empoisonnée, mortelle. Et à défaut de ne pas cicatriser tes plaies encore ouvertes, cela avait anesthésié la douleur, du moins, ça t'en donna l'illusion éphémère. Éphémère, car la magie de cet égarement chimérique se brisa en instant, dès lors que les cris effrayés d'un homme te vinrent à l'oreille. Des flammes. Le jardinier était en train de prendre feu, là, devant tes yeux. Ton regard s'assombrit alors, plus qu'il ne s'éclaira à la lueur des flammes.

Tu savais qui en était la source. Elle. Et la colère gronda dans ta poitrine. Qu'elle use de ses pouvoirs sur les plantes ou même sur toi, qu'importe, mais pas sur ton peuple. Or, bien que tu sois en colère, tu savais qu'il était déraisonnable de l'être contre elle. Tu savais qui avait été l'allumette de ce brasier incontrôlable. Toi. Et tu en étais peiné, triste de savoir que tout serait de ta faute si jamais un incident de ce genre arrivait de nouveau. Qu'elle brûle quelqu'un. Qu'elle brûle Roseclair. Tout. Et c'est toi que tu allais blâmer pour le siècle à venir. Tu le savais. Tu étais certainement le prince le plus irresponsable de l'histoire, mais tu assumais toujours pleinement tout ce que tu faisais, que ce soit juste ou pas. Or, et bien que tu fus une énième fois spectateur de ses flammes destructrices, tu ressentis une certaine joie. Oui, de la joie ! Tu étais content qu'un simple mot puisse la mettre dans tous ses états. Et à l'entente de ses paroles, ton regard pointa vers les nuages, exaspéré par tant de mauvaises fois. Si tu faisais preuve de franchise, elle, elle se cachait encore derrière sa maudite fierté. « Vraiment ? Je viens de le faire pourtant, et il m'a suffi de dire « Cactus » pour bousculer la pyromane qui est en toi ! » Ironique était le prince, répétant le mot magique, l'accentuant même avec le timbre de sa voix. Et un sourire railleur naquit sur tes lèvres. Mettre mal à l'aise les gens était tout un art, un art que tu avais su maîtriser au fil des années. Après tout, les mots étaient des armes, aussi aiguisés que pouvait l'être une authentique lame. « Tu t'es toujours prise pour un chêne, mais moi, je l'ai vu, j'ai vu ce petit chardon dont je me suis joué à plusieurs reprises. Je l'ai plusieurs fois touché pour le faire plier, pour le malmener, quitte à me faire piquer … Et maintenant, je veux le déraciner. Où l'ai-je toujours voulu ? Alors ne t’évertues pas à jouer un rôle avec moi, je sais qui tu es, et ce que tu seras toujours. » Comme l'enfant, tu as toujours été d'une incroyable impulsivité, plus capricieux qu'un prince, plus terrible qu'un adulte. Et si tu avais tantôt le sourire, ce dernier disparut dans les méandres d'un passé proche. Cette femme avait vraiment le don de te faire tirer des bouilles à en faire fuir les plus moches des laideronnes du pays. Narcissique ? Oui, un peu. Tout du mois, tu savais que ta couronne n'était pas le seul attrait qui attirait les dames.

Et là, Vassilissa ne faisait plus preuve de mauvaise foi. Elle mentait. Elle te mentait. Feignait. De manière éhontée. Et ta main tenant cette fleur saigna de nouveau, le liquide cramoisi tâchant la terre de tes ancêtres. Comment pouvait-elle te mentir avec une telle aisance ? Elle était bien meilleure brodeuse que toi ! Pire, comment pouvait-elle feintait le vrai sans que tu ne 'ressentes' rien ? Il était, d'ordinaire, impossible de se jouer de ce don si caractéristique à ta maison. Comment faisait-elle ?! Comment ?! La frustration que tu avais ressentit la première fois qu'elle s'en joua, te frappa de nouveau. Et ta raison te chuchota un mot à l'oreille. 'Sorcière'. Évidemment. Elle avait usé de la magie pour contourner la tienne, du moins, celle de la fée qui avait jadis béni le sang de ta famille. Il n'y avait pas d'autres raisons. Elle ne pouvait pas dire la vérité, tout simplement. N'est-ce pas ? « Et je n'ai jamais parlé de moi. Le jour où une donzelle arrivera à m'atteindre n'est pas encore née. » Tu ne divaguais pas. Tu avais parlé d'elle. Tu te rappelais de cette petite fille capricieuse et peste au possible avec le monde qui l'entourait, et tu la savais toujours harpie dans son comportement avec autrui. Du moins, c'est ce que tu avais entendu dire. « Je ne nie rien, non plus. Je suis coupable, « Majesté ». Coupable d'avoir bafoué la fierté d'une femme. Coupable de l'avoir humiliée en public. Coupable de l'avoir fait pleurer … Et si c'était à refaire, je le ferais … » … Parce que tu m'as brisé le cœur. Tu as voulu lui dire, mais ces mots, tu ne les prononças jamais. Tu ne voulais pas lui dire, tu ne voulais pas qu'elle sache. Tu préférais qu'elle reste dans le brouillard, qu'elle te prenne pour le dernier des goujats, pour le plus horrible des hommes, mais surtout qu'elle reste dans l'incompréhension la plus totale. C'était une façon de la punir également. Une façon de te préserver aussi. Tu ne voulais pas lui faire comprendre qu'un jour, elle avait pu être ta faiblesse, et qu'elle t'avait blessé de la pire des manières. Non, tout, mais pas ça. Être en position de faiblesse était la plus mauvaise des stratégies dans cette guerre de sentiment et de non-dit. « … Sans motif 'justifiable', sans raison. Pourquoi m'en faudrait-il une ? » En as-tu une, toi, pour m'avoir trahi ?

Tu laissas finalement tomber cette fleur, ta main étant complètement en sang, tâchant alors tes vêtements. Tu n'avais pas mal, si ce n'est peut-être dans la poitrine, là, où ce monstre gonflé d'ego y avait laissé un trou béant. Et alors que deux ambres dur comme la pierre te fixaient, cette main blessée atteignit son visage ; maculant au passage cette peau laiteuse d'un rouge pourpre. La toucher rappela alors à ton corps des sensations oubliées, et si tes doigts brûlaient par tant de sensation, tu les laissas là, plongeant ton regard noisette dans le sien. « Je l'ai fait parce que je le voulais, et surtout, parce que je le pouvais … La seule conclusion que j'en tire, c'est que même sans pouvoir, on peut détruire. » T'éloignant ensuite d'elle, une servante accourut, apercevant ta main blessée. Et sans qu'elle ne puisse réagir avant, tu l'attiras vers toi, sous l’œil aiguisé de ton ancienne dulcinée. Ton torse embrassant son dos, ton visage s'engouffra dans son cou, humant alors son parfum.

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Lun 31 Aoû - 19:03
Vassilissa M. Thornsfield
Le pouvoir peut être amassé par les puissants, et volé à des innocents.
Le pouvoir peut être amassé par les puissants, et volé à des innocents.
ARRIVÉE DANS LE NORD : 26/05/2015
PARCHEMINS : 6
POUSSIÈRE DE FEE : 25
RESIDENCE : Bramblesland là est ta patrie et ta demeure, c'est depuis la capitale de Ravenswood que tu règnes, protégée et crainte derrière les remparts de ton château. Assise sur ton trône, tu t'éloignes rarement de la cour de Dragoreth.
FONCTION : Tête couronnée à la tête d'un royaume. Tu es née reine et le resteras quoi qu'il advienne, toi et ta fratrie avez tout pouvoir sur Bramblesland, royaume que vous avez façonné, sublimé et créé. Il ne peut survivre sans vous puisque vous êtes l'énergie qui le rend fort, puissant, remarquable, prédominant. Juge Suprême tu es la loi et l'ordre de ton royaume, rien n'échappe à ton regard hagard, les autorités locales étant sous tes ordres. Loin d'être la plus clémente des souveraines rares sont ceux qui ressortent hommes libres de ton tribunal, ta cruauté détruit tout sur son passage tout comme le feu de ton dragon brûle ses victimes. Tout ne sera que cendres sous ton courroux. Toi la reine des Ténèbres.
HUMEUR : Froideur extrême qui dissimule colère et cruauté. Dangereusement irritable.
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Vassilissa M. Thornsfield
ALWAYS WEAR YOUR INVISIBLE CROWN

The past is in the past ?
« Pauvre cœur, que d'illusions t'ont bercé, que d'espérances t'ont caressé, pour finir par la haine. »

Les hurlements du jardinier irritent tes oreilles tandis que tu vois une expression de suprise mêlée d'horreur s'installer sur le visage de ton bourreau. Pas qu'il craigne tes pouvoirs, tu sais qu'il n'a jamais peur de toi, c'était une de ces choses que tu appréciais. Autrefois. Lui l'homme qui ne fuyait pas face à l'épine venimeuse que tu incarnais, il ne courbait pas l'échine, il ne baissait pas les yeux, il restait fier et stoïque, orgueil qui t'agaçait parfois mais te réjouissait souvent. Tu voyais dans cette audace un égal si ce n'est une moitié, il avait réussit à s'imposer à toi comme un homme que tu pouvais respecter et même aimer. Aujourd'hui la fierté n'a pas disparu pourtant les sentiments qu'elle faisait naître chez toi sont révolus comme l'époque où tu souhaitais le protéger de ton feu et non le voir le détruire. La peur que tu lis désormais s'éveille pour son peuple, pour les citoyons du Val que tu rêverais de voir souffrir jusqu'au dernier, il le sent, il le sait. Ce jardinier n'est qu'une poussière pour toi, une cendre à ajouter au tas qui suivra, il est le premier sur ta longue liste de dommages collatéraux et surement pas le dernier. Il serait aisé pour toi de faire du prince un brasier vivant, cependant tu n'en retierais aucune satisfaction. Tu n'es pas de celle qui offre le repos éternel comme châtiment, la mort est trop douce pour celui qui ruina ton existence, la mort des siens, la fin de son royaume sera une victoire exquise pour toi et la pire des douleurs pour lui. Pendant qu'il s'évertue à courir les femmes tu travailles dans l'ombre pour voir sa dinastie disparaître, si tu convoites ardemment la couronne de la Beauregard ce n'est que pour mieux ravir la leur. Répandre leur sang sur leurs roses immaculées est ton plus beau fantasme, tu ne peux te résigner à voir tes projets rester chimèriques. Tu te demandes s'il perçoit les sombres rêves de ton cœur, lui l'homme à qui on ne peut mentir et à qui tu mens depuis tant d'années. Aussi sincère qu'eut été son inquiétude pour son jardinier son désir de te provoquer est plus grand encore, lorsqu'il prononce pour la seconde fois, fois de trop, ce surnom abjecte qu'il t'a toujours attribué tu peines à te contrôler, tes pupilles s'allument d'une flamme mordorée, tu t'embrases de l'intérieur, la colère te consummant te brûle les entrailles à défaut de réduire les bosquets royaux en cendres. Un mot de plus et on ne trouvera plus dans ces allées que des rosiers carbonisés, la chair brûlée du serviteur dérangeant déjà les narines des nobles se promenant dans les alentours. Tous s'écartent de votre chemin, ou plutôt du tien car nombreux sont ceux qui seraient prêt à saluer l'héritier du Val si tu ne te trouvais pas à ses côtés. Un sentiment nouveau a envahis les gentedames et gentlemans de Roseclair, la peur se lit sur tous les visages et si les messes-basses vont bon train autour de vous, personne n'ose croiser le regard de la reine colérique que tu es de peur d'être pétrifié sur place. Il est le seul à te toiser de ses yeux chocolats, enchaînant les remarques assassines.  « Tu... sais ? » Répètes-tu derrière lui dubitative en arquant un sourcil avant d'éclater de rire. Cette fois ton rire n'a rien de moqueur ou d'amusé, c'est un rire nerveux, emprunt de rage et d'amertume qui donne froid dans le dos  « C'est bien ça le problème avec toi Aumaric, tu as toujours cru savoir ! Mais la vérité c'est que tu ne sais rien du tout. Tu n'as jamais su. » De quoi parles-tu au juste ? Toi-même tu l'ignore. Il y a tant de secrets que tu t'es bien gardée de lui révéler, à l'époque, et même encore aujourd'hui. Tant de non-dits, de vérités passées sous silence. Des choses que tu croyais enfouies à jamais, qui faisaient partie de passé. Parce que c'est ça le problème avec le passé, on a souvent tendance à croire qu'il est le passé. Qu'on ne le reverra plus jamais. On croit aussi qu'avec les années, on a passé à la trappe ses erreurs de jeunesse, ses amours de pacotille, ses échecs, ses lachetés, ses mensonges, ses petits arrangements, ses forfaitures. On se dit qu'on a bien tout balayé. Bien fait tout glisser sous le tapis. On se dit que le passé porte bien son nom, passé. Passé de mode, passé d'actualité, dépassé. Enterré. Et puis un jour, il revient. Il emboutit le présent. S'installe. Pollue. Et peut finir par obscurcir le futur.

Tu restes quelques secondes à le dévisager en silence, tu ne peux t'avouer à toi-même tout ce que tu n'as jamais pu lui confier. A quoi cela servirait-il à présent ? Et qui cela intéresse-t-il ? Ni lui ni toi c'est certain. Il y a ces choses que tu ne peux reconnaître, comme le fait qu'il est et restera le seul homme que tu as sincèrement aimé dans ta vie, et il y a ces autres choses, celles que tu ne te résouderas jamais à lui dire, comme l'existence de ce petit bout de femme qui lui appartient autant qu'à toi. Cela tu te gardes bien de l'évoquer, soigneusement, jalousement, tu conserve ce trésor précieux, elle est tienne et jamais tu ne concèderas à la partager, encore moins avec celui qui en fut indigne. Il ne mérite pas plus de savoir aujourd'hui qu'il ne le méritait il y a douze ans.  « Et si c'était à refaire, je le ferais. » Non. Il n'a pas changé. Il ne changera jamais. Peut-être es-tu devenue un être ignoble et détestable, cette reine despotique qu'on redoute à travers les royaumes, cette femme sèche et vide qui se meurt lentement, tu es devenue un objet de hantise, de dégoût mais au moins tu as évolué. Peu importe comment et pourquoi, tu n'es plus la même que celle qu'il a connu mais lui, lui est resté là où tu l'as laissé il y a douze ans. Tu pensais être en train de refaire un grand pas en arrière, d'être encore cette victime affolée entre ses griffes, cette jeune fille au cœur brisé. Ce n'est pas le cas. Pour une obscure raison il est celui qui ne parvient pas à avancer, bloqué dans ses distractions d'adolescent qui utilise la gente féminine comme des objets jetables après usage. Qu'il fasse donc ce qui lui chante avec les courtisanes de son patelin, toi on ne t'y prendra plus. Soupirant, ta colère s'évapore petit à petit, toi et lui ne vous comprenez pas, vous ne vous êtes jamais compris.  « … Tu n'es qu'un enfant. » Une affirmation que ta voix lâche d'un ton bien plus calme, presque résigné, malgré toi désolé. Fronçants les sourcils tu secous légèrement la tête à cette réponse car tout ceci n'a jamais été sérieux pour lui. Comme sa façon de s'adresser à toi, ce n'est qu'un jeu. Un jeu dont les enjeux sont bien trop grands, provoquant presque une guerre entre vos deux royaumes pour un caprice. Tu avais fini par te convaincre qu'un futur héritier avait forcément d'autres motifs pour provoquer un tel cataclisme mais non. Ce n'était : qu'un amusement. Rien de plus. Alliance fragile qui a perduré grâce à une autre union qui ne fut qu'un replâtrage honteux qui se fit aux frais de ta cadette et de son propre frère. Aujourd'hui encore tu restes convaincue qu'il la mettrait de nouveau en danger si cela pouvait satisfaire ses désirs personnels. Voilà une prédiction qui a le mérite de te réjouir, de te faire sourire, comme il serait aisé d'éjecter de son siège un monarque aussi mal avisé.

A peine remarques-tu sa main ensanglantée relâcher cette fleur qu'elle se pose déjà sur ton visage de porcelaine, ses doigts tâchés de pourpre t'attrapent et te font l'effet d'un électrochoc. Son contact te rattrape, quel que soit le coin de ton cerveau où tu tente de te réfugier. Et ses mots grondent, tambourinent et t'emportent du côté du malheur. Pas d'échappatoire possible. Les mots te transmettent peu à peu leurs effets néfastes. Tu reste figée, comme immobilisée tu ne parviens même pas à le repousser. L'instant dure une minute, à peine, sa peau acide démangeant la tienne, peut-être a-t-il fini par se couvrir d'épines, lui aussi.  Les nerfs à vifs et l'âme en miettes son geste a suffit à provoquer un nouveau brasier, cette fois c'est tout un beau rosier blanc qui part en fumée. Tu refuses d'arrêter ton geste, laissant les fleurs brûler sous ta volonté, laissant les visiteurs du château courir se réfugier à l'intérieur de peur d'être ta prochaine cible. Tu n'y as pas réfléchi. Tu ne l'as pas contrôlé ni même voulu. Ses doigts ont commandé. Quand le poids du cœur est supérieur à celui de la raison, c'est tout l'équilibre des choses qui est menacé. Une servante accourt vers lui tandis que tu prends grand soin d'essuyer ta joue, le sang ne s'enlève pas totalement, il reste là gravé sur ton épiderme comme une marque au fer rouge. Peu importe qu'il te donne une allure encore plus maléfique, tu ne t'en aies jamais offusqué. Il se donne en spectacle face à toi dévorant le cou de celle qui est venue lui porter secours, t'arrachant un roulement d'yeux exaspérés. En êtes-vous encore à cette mascarade puéril ? Tu ne détournes pas le regard, tu ne tourneras pas le dos. Cherchant à lui prouver que tout ceci est inutile tu t'approches au contraire d'eux, si proche que tu en viens à te tenir face à la demoiselle, tu lui adresses un sourire mesquin tandis que tu t'empares du tissu qu'elle tient dans sa main  « Laissez-moi donc faire. » Intimidée, coincée entre vous deux elle ne dit mot, mortifiée par les agissements du prince, terrorisée par le dédain de la reine. Elle remplace entre vos deux corps la tension qui s'est intallée. A présent tu ne lui adresses plus le moindre regard tes yeux fixés sur Aumaric tu agrippes sa main blessée sans lui laisser l'occasion de la retirer.  « Ce n'est pas le pouvoir qui détruit. Ce sont les sentiments. » Sans baisser les iris tu appliques le bandage sur sa plaie, tu ne fais preuve d'aucune délicatesse, aussi dure que le sont tes intonations, d'un geste brutal tu resserres le nœud avant de le libérer. Un pas en arrière. Message on ne peut plus claire qui invite la jeune femme à fuir pendant qu'il en est encore temps. Elle ne se fait guère prier, saisissant sa chance elle déguerpit en vitesse alors que vous en êtes toujours rendus à votre duel de regards.  « Et grâce à toi m'en voilà totalement dépourvue. Tu m'as rendu hermétique au monde. Je devrais surement en être reconnaissante et te remercier pour ça mais... » Réduisant la distance entre vous ta voix n'est plus que murmures prononcés plus proches que tu ne le devrais  « Toi et moi savons que tu détestes les mensonges. » Cela sonnerait presque honnête si un rictus mauvais n'avait pas pris place au coin de ta bouche gourmande, tu évoques ce qui le dérange tant. Puisque la vipère que tu es n'a jamais pu se montrer franche avec lui, même pas sur tout l'amour que tu lui portais. Toutes ces choses que tu n'as pas eu le temps de lui dire... Tu resteras à jamais frustrée par le manque d'élasticité du temps.

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